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22 juin 2009 1 22 /06 /juin /2009 16:53

Les réactions des acteurs politiques après le discours de Nicolas Sarkozy

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Laurent Fabius, en octobre 2006.

Laurent Fabius, en octobre 2006. (Lors du débat du 26 octobre à Paris. REUTERS)

 

Force ouvrière: «Des paroles contradictoires». «Force ouvrière relève des contradictions dans le discours du président de la République, entre un rappel marqué aux principes et valeurs républicains et certaines pistes qui peuvent remettre en cause ces mêmes principes. Force est de constater que les salariés sont toujours les victimes de la crise et que les pistes avancées ces derniers jours sur la retraite, les arrêts maladie, le travail du dimanche, l'absence de coup de pouce au Smic risquent d'accroître fortement les inégalités. La politique économique esquissée et confirmée risque ainsi d'aggraver le fossé entre les valeurs républicaines et la réalité sociale».

Cécile Duflot, secrétaire générale des Verts: «Une compilation d'annonces déjà vues». «Sur la forme, l'allocution de Nicolas Sarkozy avait tout d'un discours de campagne électorale. Sur le fond, il y avait peu d'annonces précises et nouvelles. Il ne suffit pas de proclamer le changement pour qu'il ait lieu. Quand Nicolas Sarkozy évoque la crise écologique, on peut se demander pourquoi, près de deux ans après le Grenelle, la loi Grenelle I n'est toujours pas définitivement votée par le Parlement. Sur la taxe carbone, les Verts restent bien sûr ouverts à une discussion sur la contribution énergie-climat ou sur la réforme, indispensable, vers une fiscalité écologique».

Laurent Fabius, Ex-Premier ministre socialiste: «un discours faible et décevant». «Le président s'exprime comme s'il n'était pas au pouvoir. Pas un mot sur les problèmes de justice sociale. J'ai trouvé cela très, très court. J'ai trouvé cela assez faible et décevant».

Xavier Bertrand, secrétaire général de l'UMP: «Un discours fort qui prend toute le mesure de la crise». «C'est un discours particulièrement fort. Ce n'est pas un discours comme les autres. Il prend toute la mesure de la crise et il indique aujourd'hui ce qui est maintenant interdit. Dépenser n'importe comment, c'est interdit. Le statu quo en matière de collectivités territoriales, c'est interdit. Nicolas Sarkozy a indiqué que le modèle français a de l'avenir. Il faut le réformer pour qu'il soit toujours d'actualité. C'est un vrai message de volontarisme politique et le volontarisme politique est plus que jamais d'actualité».

Jérôme Cahuzac, député PS: «500 000 euros pour ça, c'est cher payé». «500.000 euros euros pour entendre ce que l'on vient d'entendre, je trouve cela très cher payé. Rien de nouveau, rien que nous ne connaissions déjà, sinon que l'endettement du pays va se poursuivre»

François Hollande ancien premier secrétaire du parti socialiste: «Beaucoup de bruit pour rien». «On avait une certaine impatience à entendre s'exprimer le Président de la république en cette période de crise. Mais il n'y a eu aucune décision concrète, rien sur le pouvoir d'achat ou sur le chômage. Les plus privilégiés seront rassurés puisque les impôts ne seront pas augmentés. Concernant la réductions des inégalités sociales promise par Sarkozy, ça fait deux ans qu'il est au pouvoir et sept ans qu'il est au gouvernement, ça se serait vu si c'était son intention. Il aurait pu revenir sur sa politique fiscale en faveur des plus riches, il ne l'a pas fait. Etre le premier Président de la république à se rendre à Versailles depuis un siècle et demi pour annoncer un grand emprunt national, qui va financer un mauvais déficit, c'est beaucoup de bruit pour rien».

André Vallini, député PS: «Des choses positives». «C'est très bien qu'il veuille faire une véritable réforme des retraites en 2010. Ce qui signifie que la réforme de Fillon en 2003 a été totalement insuffisante. Il a dit une chose intéressante, c'est qu'il faut une longue et large concertation avant. C'est positif. Il a raison de vouloir réformer les collectivités territoriales. Le problème est de savoir comment. Réduire le nombre d'élus par deux, du moins le réduire de façon significative ? Ce n'est pas la manière meilleure façon de demander aux élus de soutenir cette réforme en s'attaquant à eux. Il prend un risque avec les sénateurs de gauche, mais aussi de droite.»

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